[Japon] 24 juillet 2017
J18.
Après les chats, les renards, les singes et les chevreuils, direction Okunoshima, l’île des lapins.
Mon compagnon de voyage n’ayant jamais été emballé à l’idée d’aller voir des animaux, il m’aura fallu déployer toute ma ruse pour lui faire accepter cette ultime visite. Ainsi, hier matin, pendant qu’il dort encore, je remplis bruyamment mon sac et quand il entrouvre les yeux, je lui annonce :
– Tu fais ce que tu veux, mais moi j’y vais.
Il soupire, se plaint, dit que je vais me perdre, qu’il va devoir appeler la police, et me demande de l’attendre. Mission accomplie.
Okunoshima hébergeait pendant la seconde guerre mondiale une fabrique secrète de gaz toxique et aujourd’hui, les descendants des lapins de laboratoire se promènent tranquillement parmi les ruines de l’usine. Ils n’ont aucun prédateur et leur vie se résume à faire la sieste et à attendre d’être nourris par un touriste.
En hiver, les lapins ont un peu plus faim, et il n’est pas rare de voir des gens allongés par terre se faire recouvrir par une marée de ces petites boules de poils cherchant à manger. Hier, les bestioles étaient plutôt tranquilles, mais il m’est arrivé une demi douzaine de fois de voir arriver, sur un sentier en plein milieu de la forêt, un lapin courant à toute allure dans l’espoir que je lui donne quelques granulés.
Demain, retour à Tokyo pour être prête à redécoller mercredi. Si quelqu’un veut que je lui ramène une spécialité locale (je pense par exemple aux KitKat thé vert), c’est le moment !