Courte mais agréable expérience vidéo-ludique s’inscrivant dans la lignée des simulateurs de marche (The Vanishing of Ethan Carter, Gone Home, Dear Esther).
Vous incarnerez une certaine Edie qui, de retour dans la maison familiale après sept ans d’absence, sera amenée à redécouvrir ces lieux dissimulant bien des mystères.
L’intérêt central du jeu est la maison, personnage à part entière dont les ramifications font écho aux embranchements de l’arbre généalogique des Finch. Chaque pièce possède une identité propre reflétant l’identité de feu son occupant, et l’on ne peut que s’extasier devant le soin porté aux détails, qui participe à la construction d’une atmosphère assez unique. A la fin de ma partie, je n’avais qu’une envie : m’installer dans cette maison gigantesque.
L’autre point très intéressant du titre réside dans la diversité et l’originalité des supports narratifs employés. Par ailleurs, les diverses allusions à la folie, sujet bancal s’il en est, sont mises en scène avec assez de doigté pour être à la fois justes et touchantes.
On pourra cependant regretter le fait que le jeu pêche parfois sur le plan technique : la forêt du début du jeu rame un peu, et j’ai été assez gênée par les déplacements (la souris passée au maximum de sa sensibilité était toujours trop peu maniable, et l’une des scènes d’action m’a donné l’impression de piloter un avion de ligne plutôt qu’un hibou).
Enfin, le scénario (ou plutôt, les scénarios), basés sur la récurrence d’un certain schéma (Edie est la dernière survivante de sa famille, et le jeu met en scène les derniers instants de la vie de chaque personnage), manque malheureusement un peu de profondeur. Ce léger défaut n’entrave heureusement pas l’ambiance globale de l’expérience.